Les destins croisés du prince Eugène de Savoie et de la sultane Emetullah Rabia Gülnus, symboles des relations tumultueuses qui opposèrent les empires austro-hongrois et ottoman aux XVIIe et XVIIIe siècles. Premier volet.
En 1697, Eugène remporte à Zenta (Serbie) une victoire qui porte pour longtemps un coup d’arrêt aux visées ottomanes. La signature de la paix, en 1699, à Karlowitz, va favoriser l’essor du commerce et des échanges scientifiques entre Vienne et Constantinople. D’autant que la sultane Gulnus s’attache au rayonnement de la culture ottomane, notamment grâce à Ibrahim Muteferrika, un Hongrois converti à l’islam. Il introduit en Turquie de nouvelles techniques d’impression et de reliure après une audience auprès d’Eugène de Savoie, propriétaire alors de la plus grande bibliothèque d’Europe. Ami des arts et des lettres, ce dernier joue les grands seigneurs dans ses nombreux châteaux. La guerre de la succession d’Espagne va le jeter à nouveau sur les champs de bataille et l’amènera à rencontrer le comte de Bonneval, un concitoyen qui le marquera à vie, dans une relation faite d’inclination et de trahisons. Et dans laquelle les Turcs joueront aussi un rôle…