Sous la baguette de Mikko Franck, l’Orchestre philharmonique de Radio France s’empare d’extraits du “Lac des cygnes” et de “Casse-Noisette”, les deux ballets les plus célèbres de Tchaïkovski. Un moment enchanteur et virtuose.
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Stars des boîtes à musique, utilisées par Disney, copiées par John Williams, la “Danse de la fée Dragée” et la “Danse des petits cygnes”, respectivement extraites de “Casse-Noisette” et du “Lac des cygnes”, les deux ballets les plus célèbres de Tchaïkovski, sont définitivement associées à la féerie de l’enfance. Mais derrière l’apparente légèreté de ces airs connus de tous se cachent un raffinement et une virtuosité éblouissants. On oublie souvent, en effet, que Tchaïkovski a donné ses lettres de noblesse à la musique de ballet en lui ajoutant une dimension symphonique. Comme Stravinski ou Ravel plus tard, il a fait de ce genre autrefois considéré comme mineur un formidable champ d’expérimentation, multipliant les effets et les couleurs : emprunts aux chansons populaires, étonnants jeux de timbres, comme l’association des graves du basson et des stridences de la flûte dans la “Danse chinoise” de “Casse-Noisette”… Sous la baguette de son directeur musical, le Finlandais Mikko Franck, l’Orchestre philharmonique de Radio France restitue le pouvoir enchanteur des deux partitions, tout en rendant hommage à l’audace et à l’exigence qu’y déploie le compositeur russe.