Les élections législatives des 17 et 19 septembre 2021 en Russie ont été marquées par la fraude. Le Parti du Kremlin remporte, à une forte majorité, les législatives dont les principaux détracteurs du Président russes avaient été exclus.
Pourtant, malgré les pressions, les résultats démontrent une stagnation du parti Russie Unie du Président Poutine avec 54% des voix face à un Parti Communiste qui atteint près de 19% contre 13% lors du dernier scrutin de 2016. Orphelins du mouvement interdit de Alexeï Navalny, les votes contestataires se sont rabattus sur le « Parti des Rouges » qui a engrangé le mécontentement d’un électorat anti-Poutine, frustré de se faire voler l’élection.
L’espoir renaît chez les communistes qui rêvent de devenir une alternative crédible. Le mouvement de jeunesse des Komsomols reste incontournable. Cette valeur sûre du Parti Communiste de la Fédération de Russie, forte de 162000 membres, loin de prôner un retour à l’économie planifiée et étatisée, défend aujourd’hui un actionnariat public dans certains secteurs comme l’énergie. En dénonçant les déséquilibres de plus en plus importants entre les très riches et ceux qui arrivent tout juste à joindre les deux bouts avec 300 à 400 euros par mois, son terrain d’action se veut avant tout social.
Trente ans après l’éclatement de l’URSS, Vladimir Vasak et Liza Zamyslova ont suivi, dans la ville d’Ivanovo, à 300 km au Nord-Est de Moscou, Svetlana Protassevitch : battue aux législatives, elle incarne envers et contre tout, un renouveau du Parti héritier des bolchéviques à l’origine de la Révolution en 1917.