Le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) français créé en 1984 et spécialisé dans la recherche agronomique appliquée aux régions chaudes.
En France, le CIRAD s’appuie sur :
- un siège social à Paris
- un centre de recherche à Montpellier (campus de Lavalette)
- un centre de recherche à Montferrier-sur-Lez (campus de Baillarguet, disposant notamment d’un écotron)
- des stations dans l’outre-mer français
L’emplacement où se trouve CIRAD et le Jardin d’Agronomie Tropicale était le Parc de l’exposition coloniale de 1907.
Exposition Coloniale de 1907
Souvent oubliée, l’exposition coloniale de 1907 dont l’ambition se limitait aux colonies françaises a été organisé au bois de Vincennes, en lisière de la commune de Nogent-sur-Marne. Le lieu même de cette petite exposition organisée par la Société Française de Colonisation, est resté intact, et l’on peut encore se promener à travers quelques pavillons de 1907, même si certain ont subi les outrages irrémédiables du temps et de la tempête de 1998.
Cinq villages sont reconstitués (Indochine, Madagascar, Congo, Soudan, Tunisie, Maroc) selon les grandes possession de l’empire français. Les indigénes de ces colonies avaient été amené pour parfaire l’animation. Il s’agissait de locaux, à qui on avait proposé un contrat et un salaire pour venir en France habiter ces villages sensés montrer comment l’on vit là-bas. Une fois sur place il est indéniables que ces personnes faisaient le spectacle à l’encontre de ce qu’aujourd’hui on appellerait la dignité humaine. Le visiteur pouvait voir de ses propres yeux, ses indigénes dont on parlait aux actualités cinématographiques. Rites religieux, danses, artisanat, la limite de l’exibition était sans aucun doute dépassée. Mais y a-t-il des témoignages de l’époque de discutions et de rencontres réélle entre les parisiens et les indigénes. Ces mêmes indigénes se retrouvaient-ils entre eux le soir autour d’un repas pour parler de leurs colonisateurs?
On parle souvent de zoo humain, terme apparu dans les années 2000. Ces attractions étaient à la fin du XIX et au début du XX organiées à la manière d’attraction foraine qui se déplaçait de ville en ville. Elle s’installaient sur les places de villages, parfois dans les grandes villes en marge de manifestations internationales. Contrairement à ce qui est souvent écrit, lors de l’exposition coloniale de 1931, les organisateurs avaient refusé la proposition d’une telle attraction. C’est pourquoi ces forains se sont installés de l’autre côté de Paris au jardin d’acclimatation.
A cette époque, certains bâtiments passaient d’exposition en exposition, comme la maison de la Cochinchine détruite par un incendie en avril 1984 ou l’urne en bronze, copie de celle du palais impérial de Hué qui provenaient toutes deux de l’exposition coloniale de Marseille, organisée en 1906. Le pavillon du Congo de l’exposition parisienne de 1900 ait lui aussi fait un détour à Marseille avant de trouver une sépulture définitive à Vincennes.
Le jardin d’agronomie tropical crée en 1899, puis occupé par le CIRAD (Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement), a été racheté par la ville de Paris en mai 2003. C’est également le lieu choisi pour l’érection des monuments à la mémoire des soldats des colonies morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale.